La biodiversité du territoire du Parc Normandie-Maine est composée d’espèces communes mais également d’espèces plus rares et plus fragiles. Pour celles dont le Parc a une responsabilité plus importante, le Parc anime des plans de conservation. Actuellement, 4 plans de conservation d’espèces ou de groupes d’espèces ont été réalisés sur l'Écrevisse à pattes blanches, les chauves-souris, un sur la flore ainsi que sur les papillons de jour.
18 espèces sont présentes sur le territoire du Parc. Toutes protégées, certaines espèces sont plus rares que d’autres. Parmi plus connues, citons les Pipistrelles, chauves-souris de petite taille que l’on voit fréquemment voler à la tombée de la nuit autour des lampadaires. A travers le plan de conservation, le Parc s'engage dans l'amélioration des connaissances sur ces espèces et met en oeuvre des actions pour leur leur protection.
L’écrevisse à pattes blancs est la seule espèce d’Ecrevisse indigène sur le territoire du Parc.
Elle est en forte régression au niveau national. Présente sur tout le territoire national jusque dans les années 1970, elle ne subsiste désormais plus que sur quelques portions de cours d’eau bien oxygénés. Il en existe encore quelques unes sur le territoire du Parc.
Ses principales causes de régression sont dues à la dégradation de la qualité physico-chimique des eaux ; à la destruction de leur milieu (travaux de recalibrage, curage et déplacements de cours d’eau) ; et surtout à l’introduction d’espèces exotiques (notamment de l’Ecrevisse du Pacifique).
Des actions sont menées dans le cadre du plan de conservation pour protéger les dernières stations d’écrevisses à pattes blanches sur notre territoire.
Lancé en 2015, le plan de conservation de la flore concerne une dizaine de plantes pour lesquelles le territoire du Parc fait parti des derniers refuges à l’échelle des régions Normandie et Pays de la Loire.
Il concerne des espèces à l’écologie particulière comme des montagnardes (Bistorte, Fougère du Hêtre, Drosera à feuilles intermédiaires), des plantes à climat très pluvieux (Hymenophylle de Tunbridge, Flûteau nageant) ou des orchidées (Orchis grenouille).
En partenariat étroit avec les propriétaires et les acteurs du territoire, le parc effectue le comptage des populations de ces dix plantes. Suivant les résultats de ces suivis, la gestion peut être ajusté afin de favoriser l’espèce.
Pour aider au maintien des espèces concernées par les quatre plans de conservations et à la préservation de milieux naturels remarquables de son territoire, le parc mène différentes actions : entretien de prairies abandonnées, installation de récupérateur de déjections de chauves-souris dans des combles d’églises, pose de clôtures pour limiter le piétinement de certaines plantes...