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Les futurs du climat

Plusieurs cartes contenues dans l'Atlas cartographique de la modélisation du changement climatique sur le Parc Naturel Régional Normandie-Maine contenaient des erreurs, le document a donc été revu et corrigé.

Vous pouvez le retrouver ici :
Atlas cartographique de la modélisation du changement climatique


Sécheresses, manque d’eau, risque incendie, dérèglement des températures… Les effets du changement climatique sont déjà visibles sur notre territoire et seront encore plus marqués dans les décennies à venir.

Si certaines conséquences ne font pas encore consensus, les risques sanitaires, l’impact sur les productions agricoles et ainsi que sur la ressource en eau ne font plus débat. L’accélération notable de ces phénomènes va accroître les fragilités environnementales structurelles des territoires, entraînant de multiples conséquences sur les populations, les activités économiques et la biodiversité : risque d’inondations accru, longues périodes de sécheresse, incendies, extinction massive…

Dans ce contexte, le Parc & Géoparc a voulu étudier plus finement les effets de ces changements sur le territoire afin d’anticiper au maximum les adaptations possibles.

Une modélisation à échelle fine

Les travaux du GIEC (Groupe d'experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) prévoient différents scénarios (appelés RCP - trajectoires représentatives de concentration) d'évolutions futurs du climat à l’échelle de la planète  en fonction des émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, d’ici 2100, l’augmentation de la température moyenne mondiale pourrait se situer entre +1,3°C et +4,1°C et les épisodes de forte chaleur augmenter en fréquence et en durée, avec de forte variation selon les espaces.

Et concrètement, à l’échelle du territoire, ça donne quoi ?

Le Parc a initié, en partenariat avec l’Université de Caen Normandie (Olivier Cantat, enseignant-chercheur HDR, géographe-climatologue, rattaché au laboratoire Littoral - Environnement - Télédétection - Géomatique), une modélisation du changement climatique à échelle fine.

Désagrégation spatiale

 

Le modèle de désagrégation spatiale consiste à partir des simulations climatiques sur des surfaces d’étendue moyenne(1) (maille 8 km * 8 km), de descendre à des résolutions plus fines(2) en intégrant différents paramètres déjà connus à ce niveau(3). Ici, nous avons utilisé les données du relief, avec une résolution de 25 m pour un résultat proche des cartes topographique au 1:25000.

C’est parce qu’il existe une relation statistique explicative entre le relief et les variables climatiques (températures, précipitations) que le modèle de désagrégation spatiale est possible.

 

 

D’avril à septembre 2022, une mission de stage a été menée en ce sens par Hugo Fontaine afin de spatialiser les modèles climatiques à l’échelle du Parc & Géoparc Normandie-Maine avec une période de référence pour « le climat passé » allant de 1976 à 2005, puis deux projections temporelles :

- Horizon 2050 (proche)
- Horizon 2070 (moyen)

… à partir des scénarios du GIEC modélisant des futurs possibles du climat :

- RCP 4.5 (médian, trajectoire actuelle)
- RCP 8.5 (pessimiste)

Trois variables ont été cartographiées en moyenne annuelle et mensuelle : la température, les précipitations et le déficit hydrique. Les productions ont été compilées sous forme d’atlas cartographique.

Une aide à la décision

Un des objectifs de la spatialisation des variables climatiques des modèles futurs à l’échelle du territoire est d’étudier les risques associés au changement climatique, comme les risques incendie, sécheresse et érosion, et de définir des secteurs à enjeux.

Le modèle de spatialisation est en cours d’amélioration pour tenir compte d’autres paramètres et ainsi donner des clés de compréhension les plus justes possibles. En 2023, le Parc va proposer à chacune des intercommunalités de son territoire de réaliser cette même analyse à l’échelle de la collectivité permettant ainsi d’alimenter leur PCAET (Plan Climat Air Energie Territorial).

Les premiers résultats, données et analyses, seront publiés en ligne début 2023.