Le Parc & Géoparc Normandie-Maine est situé entre le Massif armoricain à l'ouest et le Bassin parisien à l'est. Cette région présente une géologie unique, ce qui a donné naissance à des paysages emblématiques de l'ouest de la France et à des écosystèmes remarquables à l'échelle nationale. Parmi eux, on retrouve : des tourbières, des landes ou encore des affleurements rocheux.
Pourquoi réaliser des travaux ?
Ces milieux naturels sont reconnus pour la richesse de leur faune et de leur flore. Traditionnellement, ils étaient entretenus par le pâturage ou la fauche mais avec l’évolution de l’agriculture et de la sylviculture, ces espaces se sont peu à peu embroussaillés ou boisés.
Les travaux en milieux naturels menés par le Parc & Géoparc, en collaboration avec ses partenaires, visent à restaurer ces écosystèmes typiques et fortement menacés afin de préserver la biodiversité qu'ils abritent. Cette initiative contribue également à maintenir ce que l’on appelle la « connectivité écologique » qui désigne la connexion entre divers milieux naturels présents au sein d'un même paysage.
En quoi consistent-ils ?
À travers des actions telles que la réouverture de corridors écologiques (qui assurent la connexion entre les différents milieux naturels), la réhabilitation de zones humides ou la création d'espaces favorables à la faune et à la flore, le Parc & Géoparc facilite la circulation des espèces et le maintien de leurs populations. La restauration des milieux naturels constitue ainsi un levier majeur pour la conservation de la biodiversité et la construction d'un réseau écologique cohérent au sein des régions Normandie et Pays de la Loire.
Le Parc s'engage depuis près de 50 ans dans la connaissance et la préservation des milieux singuliers de son territoire.
Chaque année, entre 10 et 20 actions de gestion conservatoire sont entreprises. Ces opérations de "génie écologique" combinent l'ingénierie et l'écologie. Elles visent la résilience des écosystèmes et comprennent :
- La fauche avec exportation, consistant à faucher un milieu embroussaillé et à retirer la matière organique pour ne pas enrichir les sols et favoriser le retour d'espèces comme les bruyères ;
- Le décapage, cette technique utilisée notamment contre la fougère-aigle, implique le retrait des premiers centimètres du sol. En incluant l'extraction des souches, il permet de restaurer des milieux ouverts tels que les landes, les tourbières et les prairies ;
- La création ou la restauration de mares ;
- La rénovation de murets en pierres sèches.
Ces actions sont aussi liées aux quatre plans de conservation lancés en 2013, axés sur la flore, l'écrevisse à pieds blancs, les chiroptères et les rhopalocères.
Des travaux réalisés en partenariat
Les travaux en milieux naturels bénéficient de financements provenant de plusieurs partenaires tels que les Régions Normandie et Pays de la Loire, les services de l'État tels que les Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREALs) de Normandie et/ou Pays de la Loire, ou encore de l'Office français de la biodiversité (OFB).
Le Parc collabore avec les propriétaires privés, l'ONF, les collectivités... C'est aussi grâce à leur accord que le Parc agit. Ces travaux permettent de préserver, de valoriser et de conserver ce patrimoine naturel. Par la même, l'objectif est de permettre à la nature de conserver ses capacités évolutives. C'est un enjeu majeur pour les années à venir face au changement climatique en particulier.