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Griffe décorative

L’inventaire des arbres favorables au Pique-prune avance !

La première phase de terrain, démarrée mi-mai sur le site Natura 2000 « Bocage de la Forêt de Monnaie à Javron-les-Chapelles », s'est terminée mi-août. Elle consistait à repérer les arbres favorables aux insectes se nourrissant de bois mort.

Un bocage réservoir de biodiversité situé entre la Forêt de Monnaie et Javron-les-Chapelles 

Le site Natura 2000, qui s'étend sur 6460 ha de bocage, a la particularité d'être composé d'arbres têtards issus d'une pratique culturale ancienne. Ils constituent des réservoirs de biodiversité et abritent notamment des insectes se nourrissant de bois vieillissant ou décomposé. C'est le cas du Pique-prune, espèce menacée et protégée en France, que l'on retrouve dans les cavités de vieux arbres. Avec le Lucane cerf-volant et le Grand capricorne, ils ont justifié la désignation de ce site, en tant qu'espèces d'intérêt européen.

Qui est concerné par l'inventaire ?

Cette étude a pour objectif de mieux identifier les mesures à mettre en œuvre pour préserver le bocage et ces insectes. Plusieurs actions pourront ensuite être renforcées : tailles de têtards et de haies, valorisation du bois, soutien à l'agriculture bocagère...
Les principaux acteurs concernés sont les 120 exploitations agricoles ayant des prairies ou des cultures sur le site : les deux tiers l'ont accueilli favorablement. Le site étant vaste, une ou deux autres sessions seront nécessaires pour le compléter.

L'inventaire en quelques chiffres

Il s'agissait, dans un premier temps, de repérer les arbres favorables à ces espèces.

- 150 km de haies parcourus, soit presque la moitié des haies hautes bocagères et des alignements d'arbres à prospecter ;

-  12 à 17 % des 7000 arbres inventoriés ont une cavité ;

- Un tiers des haies abrite de jeunes arbres pouvant être taillés en têtard ;

- Parmi les cavités observables à moins de 4 m de haut, seules 13 accueillent des populations de Pique-prune, confirmées par l'observation d'adultes ou de larves, la détection d'une odeur spécifique, et bien d'autres indices ;

- La moitié des haies contiennent des souches de bois favorables au Lucane cerf-volant ;

- En limite d'aire de répartition, quelques indices potentiellement dus au Grand capricorne ne permettent pas de confirmer sa présence pour le moment.

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